Des paralympiques « comme on ne les a jamais vus »
Les installations provisoires qui ont servi aux Jeux olympiques sont en grande partie démontées, la foule a déserté la capitale. En attendant les paralympiques, Paris retient son souffle. C’est comme si tout s’était arrêté.
En dépit de ce calme retrouvé, le président du Comité international paralympique, Andrew Parsons le dit avec optimisme, il est persuadé que Paris va de nouveau vibrer pendant la douzaine de jours des Jeux paralympiques.
Présent pendant toute la durée des Jeux en raison de son appartenance au Comité international olympique dont il est membre à part entière, le dirigeant brésilien est très impatient de vivre les prochains 17e Jeux paralympiques. Dans une interview au journal le Monde, il est convaincu que la « parenthèse enchantée » n’est pas terminée et que « la fête est loin d’être finie ».
« J’ai été très impressionné par l’atmosphère, par la joie et la fierté des Français. Le meilleur exemple, c’est quand j’ai vu la France battre la Slovénie dans l’épreuve par équipes de tennis de table. Il ne s’agissait que des huitièmes de finale, et pourtant l’ambiance est devenue complètement folle. Les gens sautaient, ont chanté La Marseillaise pendant, je ne sais pas, vingt minutes d’affilée, tout simplement parce qu’ils étaient heureux. Nous voulons que ce sentiment perdure ».
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Beaucoup de places encore à vendre
Pour espérer cet élan, les stades dans lesquels se dérouleront les Jeux doivent faire le plein. C’est d’autant plus possible que le prix des billets pour les épreuves paralympiques n’ont aucune mesure avec ceux des Jeux olympiques. Ils sont tous très bas à l’exception de certains événements comme la Cérémonie d’ouverture, place de la Concorde (150 euros minimum). Une cérémonie d’ouverture pour laquelle 50 000 spectateurs sont attendus. Pour l’heure, il reste des places.
On le voit, pour l’heure le public boude ces paralympiques. Avant les Jeux olympiques, 1 million seulement de billets avaient été vendus. Pendant les Jeux, 750 000 ont trouvé preneurs. Mais il en reste encore 700 000 à écouler et encore parce que la jauge des enceintes a été réduite à 2,4 millions de billets. Au départ le Comité d’organisation des Jeux promettait 3,4 millions de billets.
Comment expliquer ce désintérêt pour les paralympiques, alors que les athlètes présents sont tout aussi méritants et pour beaucoup d’entre eux, exceptionnels de courage et de résilience.
Sans doute l’absence de tête d’affiche y est-elle pour beaucoup. Les médias ne communiquent pas suffisamment sur les athlètes paralympiques. On connaît quelques tête d’affiches françaises mais fort peu les étrangers qui vont y participer.
Et puis les paralympiques, c’est du 28 août au 8 septembre et à cette période, les spectateurs potentiels ont repris le travail ou s’apprêtent à le faire. D’ailleurs, il est facile de constater que 92% du public est franco-français et que les 3/4 des spectateurs sont originaires de la région parisienne.
Pourtant, soyez-en persuadé, une fois les lampions de la fête rallumés, les stades vont de nouveau se remplir et Paris redeviendra une fête. C’était déjà le cas à Tokyo il y a 3 ans en l’absence de public, il n’y a aucune raison qu’il n’en soit pas de même dans la Ville lumière.