La crise au CNOSF prend de l’ampleur

La querelle persistante entre la présidente du CNOSF, Brigitte Henriques et son ancien secrétaire général, Didier Séminet provoque une aggravation de la crise de gouvernance au sein du du Comité olympique Français. Elle donne une très mauvaise image de l’institution à moins de deux ans des Jeux de Paris 2024.

 

Le nouvel épisode de l’affaire concerne cette fois, la plainte de l’ancien secrétaire général, Didier Séminet qui contre-attaque à son tour. Après avoir été « viré » de son poste lors d’un conseil d’administration extraordinaire, il affirme avoir été « publiquement dénigré » et « diffamé » par la présidente Brigitte Henriques (photo).

 

A son tour, il porte plainte pour « dénonciation calomnieuse » et « abus de confiance ». La plainte de Séminet a été déposée auprès du parquet de Paris.

Une semaine après l’expulsion de l’ancien secrétaire général, Brigitte Henriques, la première, avait porté plainte pour « violences psychologiques » contre Séminet début octobre. Depuis, elle est en arrêt maladie et estime qu’il lui faudra « du temps pour recharger les batteries ».

Ce sont les vice-présidents du CNOSF Jean-Pierre Siutat et Sébastien Poirier, le trésorier Michel Caillot et à la secrétaire générale Astrid Guyart qui dirigent l’organisation pendant son absence. Néanmoins, Brigitte Henriques insiste sur le fait qu’elle « n’abandonnerait jamais » à moins de deux ans des Jeux de Paris 2024.

Séminet contre-attaque

Dans une interview au journal français L’Équipe, Séminet s’est dit « fatigué de tout cela ».  Il estime « injuste d’être traité comme ça ».

 

Une lettre aurait également été envoyée aux membres du conseil d’administration du CNOSF dans laquelle Séminet a fait part de son désarroi face à la plainte d’Henriques. « Alors que la Présidente a obtenu ce qu’elle voulait, à savoir mon départ, j’ai appris par la presse qu’elle a porté plainte contre moi une semaine après cette réunion de destitution m’accusant de ‘violences psychologiques » indique Seminet dans la missive.

 

« Je tombe des nues » écrit-il. Me voilà catalogué comme harceleur dans les médias avec plus de 420.000 occurrences sur Google associant mon nom à celui de la violence. Qui d’entre vous supporterait une telle ignominie, être publiquement dénigré, diffamé et plus encore sans avoir le moindre élément d’explication ? »

Une majorité absolue de 45 membres du CNOSF a voté le 12 septembre la révocation de Séminet comme secrétaire général mais il reste membre du conseil d’administration de l’organisation.

 

Cette crise de gouvernance aiguise les appétits. Ainsi le cavalier de saut d’obstacles, Pierre Durand, champion olympique à Séoul 1988 et ancien président de la Fédération nationale équestre, a suggéré qu’il pourrait être candidat à la fonction si Brigitte Henriques devait abandonner sa mission.

Il dit avoir été encouragé par des « personnes influentes du sport français pour me faire prendre conscience des difficultés actuelles de gouvernance du CNOSF ».

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