Des athlètes en dette d’oxygène
Lorsque la ville de Mexico obtient les Jeux de 1968, cela provoque un tollé général de la part des médecins, entraîneurs et sportifs. Ils savent que dans la capitale mexicaine perchée à 2240 m d’altitude, la pression atmosphérique de la ville est inférieure d’environ 25 % à celle d’une ville au niveau de la mer. Ainsi la résistance de l’air à l’effort est réduite ce qui peut augmenter les performances. En revanche, l’apport en oxygène est réduit d’autant, ce qui amenuise les performances.
Ces deux effets opposés ont pour conséquence de favoriser les efforts en anaérobie, ceux intenses et courts et à l’opposé défavorise les efforts en aérobie, donc les épreuves d’endurance.
Ainsi dans toutes les disciplines de moins de 400 m, une pluie de records du monde tombe. On pense avec juste raison que la nouvelle piste en tartan et les pointes adoptées par les athlètes y sont pour beaucoup dans cette cascade de belles performances.
En revanche, il est fait démonstration que dans les épreuves de longues haleines, les sportifs souffrent. Ainsi dans le 10.000 m gagné par le Kényan Naftali Temu (photo), un coureur des hauts plateaux, son temps est très largement supérieur à ceux réalisés à l’époque.
Cela ne l’empêche pas de disputer la finale du 5000 m quelques jours plus tard et de terminer troisième ou bien encore, le marathon qu’il finit à la vingtième place, mais épuisé cette fois.