A Bordeaux, la police déjoue un acte terroriste

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darminin, a annoncé l’arrestation d’un homme en raison d’une menace pesant sur le relais de la flamme de Paris 2024 alors qu’il traversait la ville de Bordeaux jeudi.
La sécurité est stricte et constitue un point important pour les organisateurs des Jeux olympiques d’été. Il suffit de voir pour constater l’important dispositif.
En plus de la soixantaine d’accompagnateurs du relayeur (éclaireur) qui court à ses côtés, un hélicoptère surveille la zone, et au sol des dizaines de gendarmes et militaires contrôlent tous les accès et tous les spectateurs qui sont là pour généralement assister au spectacle. Une brigade anti-drones surveille le ciel.
Mieux même, certaines zones sensibles comme les stades par exemple ne sont réservés qu’aux seuls scolaires. Le public adulte est écarté.
En plus de cette surveillance physique, les policiers en charge de la sécurité contrôlent les médias sociaux. La police doit faire preuve de minutie pour empêcher toutes sortes d’attaques possibles et plus encore à mesure qu’elle se rapproche de Paris.
Un homme psychologiquement fragile
Craignant une attaque jeudi, les autorités locales ont arrêté un homme de 26 ans avant le cortège relais à Bordeaux. « Un individu préparant un acte violent lors du relais de la flamme olympique à Bordeaux a été interrogé », a déclaré Darminin sur X.
Une enquête sur l’individu, identifié comme Alex G., a eu lieu après que des alertes à l’organisme français de surveillance de l’extrémisme en ligne. Ils ont détecté des messages faisant référence à un massacre de 2014 en Californie. L’homme, interpellé mardi, a été présenté jeudi devant un juge d’instruction. Les procureurs ont demandé une enquête pour « association de malfaiteurs et justification de crime ».
Après l’arrestation, le procureur a recommandé le placement en détention d’Alex G. après qu’il ait admis avoir envisagé de commettre une agression, a rapporté l’AFP. Selon une source policière, Alex G. a partagé un clip vidéo mettant en vedette Elliot Rodger, qui a tué six personnes et s’est suicidé d’un déchaînement en Californie en 2014, écrivant : « Tu nous manques, Elliot ». La police a saisi « un revolver, un pistolet à balle en caoutchouc, plusieurs téléphones portables et un ordinateur » lors d’une perquisition au domicile du suspect dans la banlieue bordelaise.
Selon le procureur, des proches du suspect estiment qu’il est « psychologiquement très fragile. Toutefois, le psychiatre désigné n’a révélé aucun trouble particulier ». Les premières enquêtes ont montré un intérêt pour le mouvement incel, un groupe en ligne d’hommes haineux pour les femmes et se décrivant comme « involontairement célibataires », a ajouté la Procureur Porterie.
Le gouvernement aux aguets
La flamme olympique a traversé la capitale du Sud-ouest dans le cadre d’une tournée nationale en amont des Jeux olympiques qui s’ouvriront le 26 juillet. Bordeaux accueillera plusieurs matchs de football du tournoi olympique.
Samedi dernier, le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé que la flamme olympique ne passerait pas par la Nouvelle-Calédonie le 11 juin après plusieurs jours d’émeutes et de violences meurtrières dans l’archipel d’outre-mer que les autorités françaises tentent d’endiguer.
Darmanin a évoqué le risque de manifestations, notamment de la part de groupes d’extrême gauche ou de militants écologistes comme Extinction Rebellion.