Russes et Ukrainiens rejettent la trêve olympique
Au lendemain du rejet par Vladimir Poutine de l’appel au cessez-le-feu lancé par le président français Emmanuel Macron, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a fait de même en cette fin de semaine.
Emmanuel Macron a essayé et il a échoué. Le président français avait appelé Poutine et Zelensky à faire taire les armes, le temps des Jeux de Paris 2024 afin de garantir des Jeux olympiques pacifiques, il n’a pas été entendu.
Zelensky a même été plus précis. Il refuse l’idée d’une trêve olympique qui permettrait aux Russes de déplacer ses troupes et son équipement afin d’être plus efficace, une fois la trêve terminée.
La Trêve olympique est une ancienne tradition grecque, l’ékécheiria (dépôt des armes) instituée avant et pendant les Jeux olympiques pour garantir que la ville hôte ne sera pas attaquée et que les athlètes et les spectateurs pourront se rendre en toute sécurité aux Jeux et en revenir vers leurs pays respectifs.
Cette trêve a été adoptée lors de la 78e session à New York (photo ci-dessus) mais dans des conditions restreintes. 118 pays ont voté pour sur 193 nations présentes. La Russie et 70 pays, très largement ceux du continent africain, n’ont pas participé au vote.
Macron a remercié la semaine dernière le président chinois Xi Jinping d’avoir soutenu l’idée d’une trêve de tous les conflits, y compris en Ukraine. Xi a fait allusion à une éventuelle opportunité d’œuvrer à un cessez-le-feu entre les deux pays. A l’issue de la visite de Vladimir Poutine en Chine en cette fin de semaine, rien n’a filtré sur le sujet.
Les Jeux de l’Amitié repoussés ?
La Russie prévoit d’organiser un événement sportif concurrent aux Jeux olympiques, les Jeux mondiaux de l’amitié en septembre prochain.Une manifestation que rejette le CIO qui y voit non seulement une concurrence, mais qui considère que ces jeux sont une manifestation politique, organisée en dehors du cadre sportif traditionnel, par le biais de ses ambassades. Le CIO a interdit à tous les Comités nationaux olympiques (CNO) d’y participer.
Si cet avertissement reste vain puisque pour l’heure 70 pays entendent prendre part aux Jeux de l’Amitié, la Russie pourrait en envisager le report, en guise de bonne volonté vis-à-vis du CIO. Pour la première fois, à l’occasion de la visite de Poutine en Chine, l’agence Tass parle de ces Jeux au conditionnel.
Début d’ouverture, peut-être ? En attendant, officiellement, chaque camp reste sur ses positions.