1000 agents mobilisés pour traquer le dopage
Plus de 1 000 personnes dédiées au contrôle d’environ 4 000 athlètes pendant la compétition seront mobilisées afin de procéder aux contrôles antidopage lors des Jeux de Paris 2024. Ces efforts respectent les lignes directrices établies par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
L’Agence française antidopage (AFDL) déploiera environ 300 agents pour collecter des échantillons d’urine ou de sang lors de Paris-2024. Environ 800 bénévoles recrutés par les organisateurs des Jeux assisteront les athlètes lors des contrôles antidopage.
Au total, environ 50 stations antidopage seront installées dans le village olympique et sur d’autres sites des Jeux. Les athlètes ne résidant pas dans le village olympique, comme les membres de l’équipe américaine de basket-ball, subiront des tests dans leurs hôtels.
Le laboratoire d’Orsay récemment créé, situé à environ 24 kilomètres au sud de Paris, recevra et analysera les échantillons. Il est en mesure d’effectuer des tests génétiques, le nouveau moyen de dopage en cours.
Au total, 20 millions d’euros ont été mobilisés pour tenter de lutter efficacement contre le dopage à Paris, cet été.
Double contrôle, celui de l’AMA et de l’ITA
C’est l’Autorité internationale de contrôle (ITA), créée en 2018 et financée en partie par le Comité international olympique (CIO) qui supervisera les mesures antidopage à Paris 2024. L’ITA sera stationnée au village olympique à partir du 18 juillet, une semaine avant le début des Jeux.
Depuis la mi-avril, l’ITA collabore avec les fédérations internationales et les agences nationales antidopage pour coordonner des contrôles ciblés à intervalles appropriés. « S’il y a des athlètes qui se dopent, ils le feront avant les Jeux, donc cette phase est très importante », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’ITA.
Les épreuves de qualification se terminant plusieurs semaines avant les Jeux, cette organisation est chargée de suivre environ 40 000 athlètes, parmi lesquels 10 000 concourront à Paris.
Les procédures de contrôle reposent sur une surveillance continue, l’utilisation de compétitions, de passeports biologiques (qui compilent les données des athlètes) et les lanceurs d’alerte potentiels susceptibles de signaler des pratiques suspectes. Des tests peuvent également cibler des athlètes individuels qui présentent des améliorations soudaines et douteuses de leurs performances.
L’ITA prévoit d’effectuer des tests sur la moitié des sportifs participant aux Jeux de Paris. Les autorités antidopage se concentrent particulièrement sur les nageurs chinois, à la suite de l’enquête menée par le New York Times qui indique que plusieurs d’entre eux pourraient avoir été testés positifs avant les Jeux de Tokyo 2020.
Depuis l’Agence mondiale antidopage chinoise (CHINADA) a fait savoir que les nageurs chinois, contrôlés positifs, avaient subi une contamination alimentaire dans leur hôtel et a innocenté les nageurs. L’AMA a confirmé ce protocole.
Depuis, l’agence mondiale antidopage (AMA) fait l’objet de soupçons concernant la gestion de cette affaire.