Une piqûre bien mal administrée

Lors des Jeux de Londres 1948, la nageuse Danoise Greta Andersen (1927) ne parvient pas à terminer la course du 400 m nage libre en raison de crampes d’estomac soudaines. Elle s’est évanouie dans la piscine… et ne doit son salut qu’à d’autres nageurs qui plongent et viennent la soutenir pour la sauver de la noyade (photo ci-dessus).
Il lui faut plonger dans ses souvenirs pour comprendre ce qui vient de se passer. Et soudain, elle se rappelle que son entraineur lui a administrée une piqûre pour retarder ses règles. C’est cette injection qui est responsable de sa paralysie des jambes et qui a ensuite provoqué sa perte de conscience.
Depuis, la doyenne des championnes olympiques danoises fouille ses souvenirs et n’a oublié qu’une chose, le nom de ce fichu médicament.
Elle n’aura pas l’occasion de tenir rigueur à son entraineur car il lui avait permis auparavant de s’imposer dans le 100 m nage libre et d’obtenir l’argent dans le relais 4×100 m nage libre aux côtés de sa compatriote championne olympique du 200 m nage libre, Karen Harup (1924 – 2009).
Quelques années plus tard, Greta Andersen s’est installé aux États-Unis où elle a ouvert un centre de natation avec son mari en Californie. Elle a également établit plusieurs records du monde de marathon de nage sur des distances allant jusqu’à 50 miles. Entre 1957 et 1965, elle a traversé la Manche à six reprises et elle y a nagé lors d’un nouveau record pendant 23 heures d’affilée.
Elle est membre du Temple de la renommée de la natation internationale depuis 1969.