Surveillance par IA : la police en redemande !

Le gouvernement français devrait présenter au Parlement d’ici la fin de l’année un rapport sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) de surveillance. Après cette présentation, un débat sera organisé sur l’opportunité de prolonger son utilisation au-delà de la date limite actuelle du 31 mars 2025.

 

Le préfet de police Laurent Nuñez a déclaré à la commission juridique du Parlement français que la surveillance algorithmique avait « prouvé son utilité ».  Elle a largement été testée lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

 

Selon les forces de l’ordre, les essais de surveillance pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont montré des résultats prometteurs. Ils ouvrent, selon eux, la voie à une éventuelle mise en œuvre post-olympique. On précise que cette technologie utilise des programmes d’intelligence artificielle (IA) pour analyser les images enregistrées par les caméras de surveillance.

En traitant les images, le système identifie automatiquement les événements « anormaux ». Une personne qui tombe dans la rue ou des mouvements dans une foule qui suggèrent la panique. Toutefois le système n’a pas été autorisé à s’appuyer sur la reconnaissance faciale.

 


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Les organisations des droits de l’homme mobilisées

Malgré des résultats positifs selon les forces de l’ordre pendant la durée des Jeux, l’utilisation de la surveillance algorithmique suscite des inquiétudes parmi les groupes de défense des droits de l’homme. Elles mettent en garde contre les abus potentiels de cette technologie. Ces groupes pointent des risques pour la vie privée. De plus, selon eux, l’abus de cette technologie pour des événements futurs semble potentiel.

 

Bien que les responsables de l’application des lois affirment que son utilisation sera limitée, les militants des droits humains craignent que la surveillance par l’IA puisse conduire à de graves abus.

« Lorsque les gens savent qu’ils sont surveillés, ils ont tendance à changer de comportement, à s’autocensurer et peut-être à s’abstenir d’exercer certains droits », a déclaré Katia Roux (photo), chercheuse en technologie et droits à Amnesty International. « Toute surveillance dans un espace public est une ingérence dans le droit à la vie privée », a-t-elle déclaré.

 

Une autre critique porte sur l’intelligence artificielle qui sous-tend la surveillance algorithmique. Cette technologie a été développée à partir de données pouvant contenir des biais discriminatoires, qu’elle pourrait à son tour renforcer. « Dans d’autres pays qui ont développé ce type de surveillance dans l’espace public, nous constatons qu’elle est utilisée de manière disproportionnée pour cibler certains groupes marginalisés », a-t-elle ajouté.

 

À titre d’exemple, les Jeux olympiques de Londres 2012 ont vu le déploiement massif de caméras de vidéosurveillance dans les rues de la capitale britannique. Elles sont toujours en place et plus efficaces que jamais. En 2018, la Coupe du monde de football en Russie a été l’occasion d’expérimenter la reconnaissance faciale. Toutes les grandes villes de Russie l’utilisent encore.

 

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