PORRO Enrico (1885 – 1967) Italie / Lutte 🟡1
D’un caractère agité, Enrico Porro fut envoyé par sa mère à l’adolescence sur un cargo afin de domestiquer son énergie. Mais arrivé à Buenos Aires, il s’est échappé et il est rentré en Italie.
C’est lĂ qu’il commence Ă frĂ©quenter le gymnase de son district, connu sous le nom de « palais de glace » car en hiver il y faisait très froid. Il s’est spĂ©cialisĂ© dans la lutte grĂ©co-romaine. Il devint rapidement une cĂ©lĂ©britĂ©.
Pour rĂ©ussir, il avait mis au point une technique appelĂ©e «souplesse» consistant Ă attendre l’assaut de l’adversaire, puis Ă le prendre en contre-attaque pour le renverser.
Empêché par le service militaire de disputer les Jeux de Saint-Louis 1904, il attendait les Jeux de Rome 1908, initialement confiés à l’Italie, qui ont décliné la mission en raison de son coût trop élevé et de la reconstruction de la région de Naples, affectée par un tremblement de terre.
C’est donc Ă Londres 1908 qu’il s’est imposĂ© dans la catĂ©gorie des poids lĂ©gers. Il aurait Ă©galement dĂ» participer aux Jeux olympiques de Stockholm 1912, mais un accident du travail l’a empĂŞchĂ© de s’y rendre. Puis vint la Première Guerre mondiale.
Enrico Porro Ă©tait un mythe et un maĂ®tre dans le monde de la lutte et la fĂ©dĂ©ration italienne le força Ă participer Ă©galement aux Jeux olympiques de Anvers 1920 et de Paris 1924. Ce furent deux expĂ©riences sans rĂ©sultats. Il a donc pris sa retraite pour enseigner Ă des jeunes parmi lesquels il jouissait d’une grande estime et de beaucoup de sympathie, car son caractère, en vieillissant, Ă©tait devenu sociable.
Au cours des dernières annĂ©es de sa longue vie, il a Ă©tĂ© frappĂ© par une atrophie musculaire. Il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă l’âge de 82 ans et Ă ses obsèques, il y avait tout le monde de la lutte italienne.