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Une médaille d’or qui en appelle d’autres

On savait que le paracycliste Alexandre Léauté était l’une des meilleures chances de médailles tricolores à Tokyo 2020, le breton qui vit au Pays Basque n’a pas fait durer le suspens. Il a ce matin offert à la France sa première médaille d’or et il a surtout établit un record du monde dans l’épreuve de poursuite en dominant l’Australien Darren Hicks. 

 

Léauté s’attendait à devoir affronter le belge Ewoud Vromant en finale, mais le coureur belge a été disqualifié pour une infraction concernant les réglages de la selle de son vélo. Face à Hicks en finale, Leauté s’est imposé facilement avec 4 secondes d’avance.

 

Juste après avoir reçu sa médaille d’or, le champion tricolore a tenu à adresser un message à tous ses camarades de l’équipe de France « je souhaite avoir montré la voie et je souhaite à tous les partenaires de l’équipe de France de connaître un podium paralympique et d’entendre la Marseillaise ».

 

Alexandre Léauté va en tout cas y contribuer. Le jeune cycliste est là pour rafler d’autres médailles d’or car c’est un coureur complet aussi fort sur piste que sur route. Son programme de compétitions comporte encore 4 autres épreuves : le kilomètre demain, puis la vitesse par équipes.

La semaine prochaine, il s’attaque à la route avec le contre-la-montre et la course en ligne sur route, des épreuves pour lesquelles il est déjà quintuple champion du monde.

 

Victime d’un AVC à la naissance, Alexandre Léauté souffre d’une hémiplégie du côté droit. Il n’a donc ni sensation ni force ce côté. « Quand je pédale, ma jambe gauche entraîne la droite, souligne-t-il. En termes d’adaptations, comme je n’utilise pas du tout ma main droite, le système de freins et les vitesses sont placés à gauche. ». De fait, même s’il est opposé à des coureurs unijambistes dans sa catégorie, il soufre d’un handicap comparable.

Après avoir essayé le football, il va se mettre au vélo sur les conseils de son père, Ralph. Et c’est aussitôt la révélation. Il intègre le club d’Urt au Pays Basque où ils se confrontent en permanence à des coureurs valides à qui il tient la dragée haute en compagnie d’un autre coureur de l’équipe de France paralympique, Dorian Foulon.

 

C’est dans ces confrontations qu’Alexandre Léauté a trouvé les forces pour se hisser au sommet de la hiérarchie de sa discipline à seulement 20 ans.

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