Loukachenko persona non grata

Le président biélorusse Alexander Loukachenko a été interdit d’assister aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en dépit de son statut de président de la République, mais surtout au titre de président du Comité olympique Biélorusse (NOCRB).

Le CIO a enquêté sur les allégations selon lesquelles des athlètes auraient été torturés, battus et arrêtés pour avoir dénoncé ou participé à des manifestations contre Loukachenko dans le cadre d’une répression gouvernementale sévère à la suite de sa réélection controversée en août.

 

Le président du CIO, Thomas Bach, a révélé que Loukachenko et d’autres membres de haut niveau de l’organisation dont son fils, vice-président du NOCRB ainsi que le président de la Fédération nationale de hockey sur glace « n’avaient pas correctement protégé les athlètes biélorusses contre la discrimination politique au sein du CNO, de leurs fédérations sportives membres ou du mouvement sportif ».

Une disposition bien évidemment contraire aux principes fondamentaux de la Charte olympique.

La commission exécutive du CIO a également suspendu tous les paiements financiers au NOCRB, à l’exception de ceux « liés à la préparation des athlètes biélorusses et à leur participation à Tokyo 2020 et Pékin 2022 ».

C’est ainsi que toutes les fédérations internationales régissant les sports du programme olympique de Tokyo 2020 devront « s’assurer que tous les athlètes biélorusses éligibles puissent participer aux épreuves de qualification pour les prochains Jeux Olympiques sans aucune discrimination politique ».

 

Le CIO avait ouvert une procédure formelle contre le NOCRB en raison du « nombre croissant de rapports inquiétants concernant les athlètes, les officiels et les sports en Biélorussie ».

Le CIO a averti qu’il pourrait prendre de nouvelles mesures contre le NOCRB en précisant que le drapeau du pays soit banni de Tokyo 2020.

Bach a cependant promis que la décision du Conseil exécutif n’aurait pas d’impact sur les athlètes espérant concourir aux Jeux.

 

Après l’action, la réaction

 

Un peu plus tard, le président biélorusse Alexander Loukachenko a promis de contester la décision du Comité international olympique (CIO) de l’interdire de Tokyo 2020. Il l’a fait avec la nuance qui le caractérise : « Il faut aller au tribunal. Que Bach et sa bande disent de quoi je suis coupable pour avoir défendu mon pays » a t-il déclaré. Un peu plus tard, c’est le comité olympique Biélorusse qui s’est fendu d’un communiqué : « La position du CIO est considérée par nous comme biaisée, sur la base  d’une étude biaisée et superficielle de la situation en République de Biélorussie », a déclaré le NOCRB.

Alexander Loukachenko, bien que président du comité olympique Biélorusse, n’a pas assisté aux Jeu olympiques depuis 25 ans. A Londres en 2012, il avait souhaité s’y rendre. Les autorités anglaises lui avaient refusé son visa.

AUCUN COMMENTAIRE

POSTER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Verified by MonsterInsights