Mauvais comptes et faux bons amis
Le patineur de vitesse coréen Lee Jung-su (1989) s’est couvert de gloire à Vancouver 2010 en remportant le 1000 et le 1500 m de short-track et en obtenant l’argent dans le relais par équipe aux côtés de son coéquipier Kwak Yoon-Gy.
Toutefois quelques jours plus tard, il va défrayer la chronique à la veille des championnats du monde. Lee déclare forfait en faisant savoir qu’il est blessé. Il ne pourra pas se rendre à Sofia.
Questionné, pressé de questions par les journalistes coréens qui ne comprennent pas cette soudaine blessure, il finit par craquer. Finalement Lee admet que c’est son entraîneur qui l’oblige à se retirer des championnats afin de donner à son coéquipier Kwak Yoon-Gy, une chance de remporter une médaille mondiale. D’ailleurs Kwak réussi le contrat et s’impose sur 1500m.
Mais le mal est fait, et la fédération internationale de patinage s’en mêle. Les deux patineurs sont condamnés à trois ans d’interdiction. Ils ont fait appel et la sanction a été réduite, mais pas pour l’entraineur qui lui a été exclu à vie du patinage de vitesse.
Le début de la fin… à 21 ans
Cet accident de parcours aura finalement condamné ce champion à pratiquement disparaître de la scène internationale pour se consacrer au patinage de vitesse classique après sa suspension. Il n’y obtiendra que des résultats moyens. Il avait l’espoir de revenir au short-track pour les Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022 après une longue période infructueuse en patinage de vitesse, mais il n’en a rien été.
Un fin de parcours bien triste pour un athlète dont les parents avaient sacrifié une grande partie de leurs biens pour lui permettre, avec sa sœur, d’assouvir leur passion pour le patinage. Cette dernière avait dû abandonner la discipline pour que son frère puisse aller au bout de ses objectifs : tous ces sacrifices pour une carrière écourtée.