Les JO d’eSport en Arabie Saoudite, c’est fini !
Les JO d'eSport en Arabie Saoudite, c'est fini ! Les Jeux olympiques de l'eSport programmé en Arabie Saoudite en 2025, puis
Les JO d’eSport en Arabie Saoudite, c’est fini !
Les Jeux olympiques de l’eSport programmé en Arabie Saoudite en 2025, puis repoussés en 2027 n’auront pas lieu dans ce pays. La date de la première édition n’est d’ailleurs pas connue. Le CIO et le pays organisateur ont hier mis fin au partenariat noué jusqu’en 2036.
« Faire une pause et réfléchir ». Depuis son arrivée à la tête du mouvement olympique, Kirsty Coventry se montre fidèle à son credo. Une fois encore, la présidente du CIO entend ne pas se précipiter et faire les choses dans le bon ordre. Le renoncement au partenariat noué précédemment devrait permettre de mieux adapter les Jeux olympiques de l’e-sport aux ambitions à long terme du Mouvement olympique.
Le processus, lancé en 2023 par la « commission de l’eSport » présidée par le Français David Lappartient (photo), doit revoir sa copie. Il n’y a plus de pays hôte et on ne connait pas la date de la première édition.
Un enthousiasme évident
Le CIO n’a pas donné plus de détails sur les raisons qui l’ont poussé à annuler son partenariat. Dans son communiqué, il ne mentionne que « conclu d’un commun accord ». Il semble que le CIO n’était pas d’accord sur le profil de l’édition proposée par les Saoudiens. En effet, beaucoup de travail reste à faire avant la tenue de la première édition pour faire coller ces Jeux de l’eSport à l’esprit olympique.
Tout d’abord, les négociations avec les éditeurs de jeux sont toujours en cours. Il faut également calquer les Jeux olympiques de l’eSport sur les Jeux olympiques traditionnels. C’est-à-dire constituer des équipes nationales, mettre sur pied des programmes antidopage, vérifier l’intégrité des compétitions. De plus, les sports invités à la grande messe des Jeux olympiques de l’eSport devront respecter des critères de « non-violence ».
Ce sont probablement ces aspects qui ont conduit à repousser l’échéance de 2027.
Pourtant, le CIO l’atteste « l’initiative des Jeux olympiques de l’e-sport a suscité beaucoup d’enthousiasme parmi toutes les parties prenantes du Mouvement olympique et dans la communauté de l’e-Sport, qui attendent toutes avec impatience la première édition« .
De son côté, la monarchie du Golfe qui avait confié l’organisation à l’eSport World Cup Foundation va poursuivre ses propres compétitions. Elle a déjà organisé la Coupe du monde en 2025. Il s’agit d’un tournoi multijeux qui s’est tenu à Riyad. Libérée de son partenariat avec le CIO, elle peut poursuivre « sa propre voie », précise le communiqué de l’instance internationale du sport.
Elle organisera d’ailleurs une Coupe des Nations en 2026 dans son célèbre Qiddiya eSport Arena (photo).
Pingback:Comité olympique ARABIE SAOUDITE (KSA) | DICOLYMPIQUE 31 octobre 2025
BLANCHARD 6 novembre 2025
Bonjour Philippe,
Merci pour vos la sagacité de vos analyses et la passion que vous mettez pour nous informer sur les développements du monde olympique et sportif. Sur ce point de l esport, nous avons réalisé une étude que vos lecteurs pourront trouver ci-dessous: https://www.linkedin.com/posts/olympicblanchard_the-collapse-of-the-olympic-esports-dream-activity-7390069436046540800-LEbj.
Avec toutes mes salutations, Philippe
Futurous présente cette annulation comme plus qu’un échec de l’accord ; C’est un carrefour de la diplomatie sportive moderne. Il expose la tension entre les structures de gouvernance traditionnelles et la force perturbatrice de la richesse souveraine.
Le CIO a choisi les principes plutôt que le pragmatisme, privilégiant sa Charte et la gouvernance démocratique.
L’Arabie saoudite a choisi l’indépendance plutôt que le compromis, misant sur son modèle financier pour atteindre ses objectifs de la Vision 2030.
Le résultat final est un avenir fragmenté pour l’esport : le « rêve olympique de l’esport » existe désormais sous la forme de deux visions concurrentes et probablement irréconciliables, l’une guidée par la tradition et les valeurs, l’autre par le capital et le contrôle.
La question n’est plus de savoir si l’esport va se développer, mais qui contrôlera cette croissance, et à quelles conditions.