Le sacrifice en valait-il la chandelle ?
Le patineur de vitesse américain Derek Parra (1970) a remporté, lors des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002, une médaille d’or sur 1500 m et une médaille d’argent au 5000 m. Sur 1500 m, il devance celui qui domine l’ensemble de la compétition, le hollandais Jochem Uytdehaage.
Avec cette victoire olympique, Derek Parra exulte. Il a enfin atteint l’objectif qu’il s’était fixé depuis de longues années. Parra est, de plus, le premier latino, champion olympique américain aux Jeux d’hiver.
Il raconte dans son livre autobiographique qu’il voulait tellement devenir patineur que pour financer sa passion, pendant qu’il travaillait dans une chaine de restauration rapide, il mangeait ce qu’il trouvait dans les poubelles.
Mais il semble que le sacrifice n’en valait sans doute pas la chandelle !
Le revers de la médaille
Dans les mois qui suivent sa victoire olympique, son épouse qui le soutenait ardemment depuis le début, et plus encore dans les tribunes de l’anneau de glace de Salt Lake City, dit stop.
Lui souhaite poursuivre jusqu’aux Jeux de Turin 2006 et, pour cela, il souhaite que sa petite famille, son épouse et sa fille le rejoignent à Salt Lake City. Mais ces dernières préfèrent continuer de vivre à Orlando en Floride.
Finalement, le couple divorcera et, après s’être blessé, Derek Parra n’ira pas défendre ses chances à Turin. Il renonce quelques mois plus tard à la compétition.
C’est alors qu’il devient proche de Mitt Romney, le président du Comité d’organisation des Jeux de Salt Lake City, dont il soutiendra la campagne à la présidentielle de 2012 face à Barak Obama.
Parra conduira ensuite le patinage américain en qualité d’entraineur principal aux Jeux de Vancouver 2010.