Hiroshima, ville de paix privée de la flamme de l’espoir
Ce devait être un des sommets du relais de la flamme olympique au Japon, ce n’aura été qu’un triste moment. En raison de la recrudescence de l’épidémie dans le pays, la préfecture d’Hiroshima fait désormais partie des 9 régions placés sous état d’urgence.
De fait, le relais a été réduit à sa plus simple expression.
Les porteurs étaient concentrés dans un parc de la ville et se sont transmis le flambeau sans courir. C’est là au Peace Memorial Park (photo ci-dessus), près de l’épicentre du bombardement atomique américain de 1945 que Takayuki Sakai a participé à l’événement. Il est un jeune frère de Yoshinori Sakai, qui avait allumé la vasque olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Tokyo 1964.
Avant la cérémonie, le porteur du flambeau, âgé de 74 ans, a déclaré à Kyodo News: « Je veux m’impliquer dans les Jeux olympiques à la place de mon défunt frère », qui aurait aimé courir le relais des Jeux de Tokyo 2020. Yoshinori Sakai, ou « Atomic Bomb Boy », né dans la préfecture d’Hiroshima le jour où la bombe atomique a été larguée sur la ville le 6 août 1945, est mort en 2014, un an après que Tokyo ait été désigné ville olympique pour 2020.
Plusieurs coureurs initialement prévus pour porter la flamme ont dû y renoncer. C’est le cas de Shoji Tomihisa, un survivant de la bombe atomique de 104 ans et Kanae Minato, un romancier de 48 ans en raison de la résurgence des infections en le pays.
Le message de Thomas Bach
Le président du Comité International Olympique Thomas Bach aurait dû assister à l’événement. Son voyage a été repoussé de plusieurs semaines en raison de la pandémie. Il a toutefois tenu à adresser un message en l’appelant « un appel universel à la paix ».
Puis le président du CIO dont le message a été lu à haute voix avait ajouté : « Quel meilleur moment et quel meilleur endroit que l’arrivée de la flamme olympique à Hiroshima, votre ville de paix, pour que nous nous joignions à vos voix ».