Estanguet éteint les flammes olympiques
Après les propositions alternatives de l’ISA pour un jugement virtuel, Tony Estanguet a confirmé qu’une tour de surf serait construite à Teahupo’o.
Le président du comité d’organisation des Jeux olympiques est monté au créneau lors d’une conférence de presse en cette fin de semaine avant de rejoindre sa bonne ville de Pau pour y passer les fêtes de fin d’année. Il s’est appliqué à éteindre toutes les polémiques qui se manifestent à 8 mois des Jeux : la tour des juges à Teahupo’o sur le site de surf et le prix des billets jugés « très chers » par le président de World Athletics, Sebastian Coe.
Comme toujours, l’ancien canoéiste a usé de la même méthode, ne jamais répondre précipitamment, garder le sourire et délivrer des phrases maintes fois éprouvées.
S’agissant de la tour des juges, Estanguet a confirmé que la tour la plus controversée sera réalisée (actuellement en construction – photo).
Les spéculations qui imaginaient le déplacement du surf en France métropolitaine ou sur une autre plage de Polynésie française sont à définitivement ranger au placard.
De plus, la solution innovante de la Fédération Internationale de Surf (ISA) qui proposait d’utiliser des zooms puissants depuis une tour placée à terre et l’assistance de drones au dessus de la vague de Teahupo’o située à 750 m du rivage, n’a pas été retenue.
Les préoccupations environnementales demeurent, mais selon Estanguet, la décision a été prise à la demande explicite des autorités locales de procéder à la construction d’une nouvelle tour en aluminium. « Nous respectons la décision prise à la quasi-unanimité au niveau local de poursuivre cette construction », a déclaré Estanguet.
A la vérité, Paris 2024 considère que le temps presse et que les solutions alternatives arrivent trop tard. C’est le directeur général de Paris 2024, Étienne Thobois qui se charge de dire les choses sans langue de bois. « Cinq mois avant les essais, huit mois avant les Jeux, il faut avancer » reprochant à l’ISA d’être en retard dans sa recherche de solutions alternatives.
Le prix des « très chers » billets
Par ailleurs, Tony Estanguet a également répondu aux propos du président de World Athletics, Sebastian Coe (photo), qui affirmait que les billets pour Paris étaient « très chers » et que les Jeux français « seront les plus chers ».
Estanguet a répondu en veillant à ce que les billets pour les Jeux français soient comparables à ceux de Londres 2012 et de Tokyo 2021. « On a voulu des Jeux accessibles, on propose un million de places à 24 euros, et la moitié des places mises en vente sont à 50 euros ou moins ».
Après avoir rappelé que la billetterie entrait pour un tiers dans les recettes du COJOP, Estanguet considère que le seul facteur qui pourrait fausser la perception des prix « très chers » était l’inflation. « Que ce soit à Londres ou Tokyo récemment, on était à 20 livres, ce qui fait 27 euros avec l’inflation (pour les billets les moins chers), en prix maximum, ils étaient à 725 livres donc un peu plus de 1 000 euros avec l’inflation aujourd’hui ».
Tony Estanguet reste serein en apparence précisant que 7,6 millions de tickets avaient trouvé preneurs, un record, mais « il reste des opportunités » a t-il conclu.