Les opposants au stade de Brisbane frappent fort

L'opposition au stade de Brisbane frappe fort   L'association "Save Victoria Park" qui s'oppose à la construction du stade olympique et à

L’opposition au stade de Brisbane frappe fort

 

L’association « Save Victoria Park » qui s’oppose à la construction du stade olympique et à la piscine olympique au sein du parc Victoria, vient de publier un rapport qui démontre que le projet viole le contrat d’hôte olympique signé avec le CIO.

Lundi 13 octobre 2025

 

Selon les observateurs, le rapport publié par l’association d’opposants soulève de sérieuses inquiétudes quant à la faisabilité du projet, tel que l’a proposé le Premier ministre du Queensland, David Crisafulli. Selon le rapport, les travaux prendraient six mois de retard et ne seraient pas achevés à temps pour les Jeux olympiques de Brisbane 2032.

 

Dans ce rapport, Time for Plan B : A Cost Risk Analysis of Stadiums in Victoria Park Barrambin, les opposants soulignent que le projet de double stade (athlétisme et natation) comporte des risques financiers et culturels majeurs. Il préconise plutôt des alternatives axées sur la communauté.

 

S’agissant du coût, le stade de 63 000 places devrait coûter 2,27 milliards d’euros, soit 36 000 euros par place. C’est très cher et sa rentabilité n’est pas pour demain. Mais plus que tout, les opposants affirment également que le projet viole les principes énoncés dans le Contrat d’hôte d’organisation des Jeux olympiques.

Ce dernier stipule qu’aucune construction olympique ou paralympique permanente ne doit avoir lieu dans les zones naturelles statutaires, les zones culturelles protégées et les sites du patrimoine mondial, ce qui est le cas du parc Victoria.

Or, il faut savoir en effet que le Conseil du patrimoine du Queensland a récemment inscrit des terres du parc Victoria au registre du patrimoine de l’État (*voir ci-dessous), et le ministère de l’Environnement a publiquement soutenu une protection plus large du patrimoine en raison de la valeur historique et culturelle du parc.

Un projet à marche forcée

Le rapport indique que près des deux tiers des 60 hectares du parc seraient impactés par l’empreinte des stades et les infrastructures attenantes. « Fédérer la communauté autour des Jeux olympiques est impossible tant que des projets de développement aussi destructeurs pour la culture sont en cours », a déclaré Sue Bremner (photo), la porte-parole de l’opposition. « On nous avait promis des Jeux olympiques abordables et agréables, qui honoreraient nos Premières Nations et l’environnement. Les propositions actuelles ne pourraient pas s’en éloigner davantage, même si nous essayions. Il est temps que le gouvernement mette un terme à cette folie et propose un plan B », ajoute-t-elle.

 

Malgré les critiques croissantes, le gouvernement de l’État continue de soutenir le projet. En juillet, les gouvernements du Queensland et de l’Australie ont confirmé un investissement de 7,1 milliards de dollars australiens (4,26 milliards d’euros) dans les infrastructures pour les Jeux. Cette annonce a confirmé l’accord des prochaines étapes pour le parc Victoria.

Depuis, un concessionnaire a été désigné pour mener les travaux et le gouvernement du Queensland a voté une loi controversée destinée à accélérer les processus décisionnels afin de rattraper le temps perdu depuis la désignation de la ville en 2021, 11 ans avant le début des Jeux.

 

* UN PEU D’HISTOIRE POUR COMPRENDRE

L’historien de Brisbane, Ray Kerkhove, révèle que « le parc a servi de campement à 1 500 autochtones tout au long du 19e siècle, avant d’être envoyé de force dans les missions. Les Aborigènes y sont revenus vivre lorsqu’ils ont été autorisés à quitter les missions au 20e siècle. »

C’est dans ce sens que le groupe des Premières Nations a engagé une action en justice contre le projet de réaménagement en août. Il demande au gouvernement fédéral une protection juridique permanente du parc, en vertu de l’article 10 de la loi sur la protection du patrimoine aborigène et insulaire du détroit de Torres.

En dépit de cette loi, le vice-premier ministre et ministre de la Planification de l’État, Jarrod Bleijie, a décidé, en janvier dernier, de surmonter les difficultés juridiques en exemptant les sites olympiques de 15 lois d’État, dont la loi sur le patrimoine et la loi sur l’urbanisme.

Dès la semaine prochaine, des travaux de carottage sont prévus sur le site. Première étape au lancement des travaux. 

 


Brisbane City region ?

Une campagne est actuellement menée visant à rebaptiser le sud-est du Queensland « Brisbane » à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de 2032. Cette stratégie marketing audacieuse vise à renforcer sa notoriété internationale.

 

La proposition vise à unifier la région sous un nom unique, connu mondialement, afin de créer une identité plus cohérente pour attirer l’attention internationale. Actuellement, le sud-est du Queensland compte 3,8 millions d’habitants répartis dans 12 grandes collectivités locales : Ipswich, Logan, Somerset, Scenic Rim, Moreton Bay, Redland, Noosa, Toowoomba, Lockyer Valley, Gold Coast, Sunshine Coast et Brisbane.

 

Le président du comité d’organisation de Brisbane 2032, Andrew Liveris, désigne déjà la région sous le nom de « Brisbane City Region ».

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