Le KSOC se sort d’une situation sulfureuse

2244 votants étaient invités hier à choisir le président du Comité olympique national de Corée du Sud (KSOC). Le sortant, Lee Kee-heung en dépit d’une forte opposition, cherchait à obtenir un troisième mandat dans la confusion la plus totale. Finalement, c’est l’ancien champion olympique de tennis de table, Ryu Seung-min, qui l’a déboulonné.

 

Malgré des soupçons de détournement de fonds, de mauvaise gestion et une perquisition à son domicile, le président sortant du KSOC, Lee Kee-heung était candidat à un troisième mandat. Membre du CIO, Lee bénéficiait jusqu’à ses derniers mois de la bénédiction de Lausanne. Toutefois, en Corée, sa gestion contestée était remise en cause par 5 autres candidats.

 

Finalement, l’un d’eux, l’ancien champion olympique de tennis de table à Athènes 2004, Ryu Seung-min (photo ci-dessus), l’a emporté.

Le pongiste qui était encore, il y a peu, membre de la commission des athlètes du CIO, obtient 417 voix contre 370 à Lee Kee-heung (photo).

Il faut toutefois noter que seuls 1207 votants se sont exprimés sur les 2244 inscrits. Il se pourrait qu’un groupe de 11 électeurs déposent une nouvelle plainte pour annuler le résultat de l’élection.

Une élection des plus chaotique

Ce groupe de 11 électeurs, mené par le président de l’Association coréenne de hockey sur glace, Lee Ho-jin a demandé que l’élection ne puisse pas se tenir en raison des conditions du vote. La justice l’a débouté.

 

Pourtant, les arguments de Lee Ho-jin avaient du poids. Selon lui, seuls les électeurs habitants Séoul et sa banlieue pouvaient voter, car il n’y avait qu’un seul bureau de vote, dans la capitale, au Parc olympique. Aucun vote en ligne n’était envisagé, pas plus que des bureaux de vote en région pour les électeurs qui n’habitent pas la capitale.

 

Ajoutons que la base de données qui a servi à sélectionner les 2244 votants inscrits sur les listes n’était pas fiable. Certains ne sont plus dans le milieu du sport, d’autres sont des athlètes qui effectuent leur service militaire et, pire encore, certains sont décédés.

 

En attendant, le nouveau président du KSOC, un temps licencié dans le club de Hennebont dans le Morbihan, se dit pressé de vouloir résoudre les problèmes qui affectent actuellement le Comité national olympique. Il entend pour cela rassembler le plus de monde possible autour de son projet.

 

Il va devoir faire vite, car le pays envisage une candidature à l’organisation des Jeux olympiques de 2036 et c’est précisément le KSOC qui devra non seulement choisir au printemps la ville candidate et défendre  cette candidature devant le CIO.

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