Le CIO sous pressions diplomatiques

A moins d’un an des Jeux de Pékin 2022, des voix de plus en plus fortes, principalement aux États-Unis et au Canada, se font entendre pour dénoncer la question des droits de l’homme en Chine.

Lors des Jeux de Pékin 2008, il était question de la répression au Tibet, aujourd’hui, c’est la situation des musulmans ouïghours au Xinjiang et à un degré moindre, la répression contre les manifestants à Hong Kong et sa politique à l’égard du Tibet et de Taïwan qui est de nouveau mise en cause.

Pas plus tard que vendredi, un porte-parole de l’administration Biden déclarait que les États-Unis n’avait pas pris de « décision finale » sur la participation aux Jeux de Pékin. La Chine a exhorté vendredi les États-Unis à ne pas politiser le sport.

 

Auparavant, une Alliance interparlementaire sur la Chine, qui comprend des politiciens des États-Unis, de Grande-Bretagne, du Japon, d’Australie et de l’Union européenne, a fait pression sur le CIO pour qu’il agisse.

 

Interrogé sur le sujet, Thomas Bach a précisé qu’il n’était pas en mesure de révéler les détails de ses discussions avec les dirigeants mondiaux et en particulier celle qu’il avait eu au téléphone, il y a un mois, avec le président chinois Xi Jinping. Toutefois, ce dernier a concédé que le Comité international olympique (CIO) n’avait « aucun doute » sur le fait que Pékin 2022 tiendrait les promesses faites dans le contrat ville-hôte.

La question du boycott est écarté

Le contrat ville hôte exige que l’hôte permette la liberté de reportage et l’indépendance du diffuseur hôte des Jeux, garantissant «la liberté des médias de fournir une couverture médiatique indépendante». Le comité d’organisation doit également veiller à ce que le pays hôte permette «l’indépendance éditoriale du matériel diffusé ou publié par les médias». En clair, si les journalistes veulent dénoncer le non-respect des droits de l’homme en Chine, ils pourront le faire librement.

 

Reste que le contrat ville hôte pour Pékin 2022 ne fait aucune référence aux droits de l’homme. La pirouette diplomatique est d’importance.

 

En attendant, la question du boycott est écartée puisque les Comités Nationaux Olympiques ont repoussé cet appel, arguant que l’action nuirait aux athlètes. Aujourd’hui, un certain nombre de personnalités, notamment canadienne, demandent à ce que les Jeux d’hiver 2022 soient délocalisés dans un autre pays.

Là encore, à moins d’un an des Jeux, la proposition n’apparait pas très sérieuse.

 

 

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