Le jour où l’URSS a failli ruiner McDonald’s

Avant les Jeux olympiques de Los Angeles 1984, la célèbre firme de restauration rapide, McDonald’s lance une opération marketing associée à la compétition. C’est elle en effet qui vient de financer la piscine olympique et espère un retour sur investissement.
Elle fait distribuer des cartes à gratter (photo) à ses clients avec un gain selon la couleur de la médaille américaine à l’issue de chaque épreuve.
Comme le dit le slogan du moment, « quand les États-Unis gagne, vous gagnez ».
Si les États-Unis remportent le bronze, un soda est offert. Si c’est une médaille d’argent, elle offre un cornet de frites et un big mac si c’est une médaille d’or.
L’entreprise avait fait ses calculs marketing sur les Jeux de Montréal 1976, où les athlètes américains avaient remporté un total de 94 médailles contre 120 à l’Union soviétique et 90 pour la RDA.
Ils lancent donc leur opération à grand renfort de publicité quelques mois avant les Jeux.
Forfait de l’URSS et de la RDA
Mais en 1984, le principal adversaire des américains, l’URSS décide de boycotter les Jeux olympiques. Avec elle, les meilleures nations alliées dont la RDA, la Bulgarie, la Pologne, la Tchécoslovaquie. Du coup, ces nations qui dominaient de nombreuses disciplines sont absentes et laissent le champ libre aux Américains et à la… Roumanie, seul pays de l’Est avec la Yougoslavie à maintenir une équipe en compétition.
Du coup, les États-Unis surclassent tout le monde et remportent 174 médailles, dont 83 en or.
McDonald’s a perdu des millions de dollars dans cette affaire. Voilà comment l’Union soviétique aurait pu ruiner une des plus grandes entreprises… capitalistes.
Pingback:Jeux olympiques LOS ANGELES 1984 – États-Unis | DICOLYMPIQUE 5 novembre 2021