Les paralympiques russes seront à Paris 2024
Le Comité international paralympique (CIP) a voté la suspension partielle des comités nationaux paralympiques (CNP) de Russie et de Biélorussie, permettant ainsi à leurs athlètes de concourir en tant que neutres à Paris 2024.
Réuni à Bahreïn, l’Assemblée générale du Comité International paralympique (IPC) a voté par 90 voix contre 56 la suspension partielle des Comités paralympiques russe et biélorusse. Cela signifie que les deux C.N.P perdent leurs droits d’adhésion à l’IPC, mais que leurs athlètes pourront concourir en tant qu’individus neutres aux Jeux paralympiques de Paris 2024.
La suspension partielle des deux CNP s’applique pendant deux ans.
Les sportifs des deux nations devront « être neutre et impartial en matière politique » et de ne rien faire « qui risque de jeter le discrédit sur l’IPC, le Mouvement paralympique ou le sport paralympique ».
Les deux CNP peuvent faire appel de la décision auprès du Tribunal d’appel indépendant de l’IPC.
Le président de l’IPC, Andrew Parsons, également membre du CIO (photo), a affirmé le mois dernier que la décision de l’Assemblée générale sur la Russie et la Biélorussie pour Paris 2024 serait acceptée en raison du « processus démocratique » déployé.
Après le vote hier, le responsable brésilien a exhorté les membres de l’IPC à respecter la décision. « La décision étant désormais derrière nous, j’espère que nous pourrons désormais nous concentrer davantage, à l’approche des Jeux Paralympiques de Paris 2024, sur le sport et les performances des para-athlètes ».
Si pour de nombreuses personnalités européennes, l’IPC a « ouvert la boîte de Pandore » en permettant la possibilité à des athlètes russes et biélorusses de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024, pour la Russie cette décision est un camouflet. Le président du Comité paralympique russe (RPC) Pavel Rozhkov a déclaré à l’Agence TASS que le son pays « envisageait des recours possibles et continuerait à chercher à restaurer pleinement ses droits légaux ».
… En attendant la décision du CIO
De son côté, le Comité International Olympique (CIO) n’a toujours pas pris de décision sur la participation des athlètes des deux pays à Paris 2024. Il a toutefois levé son interdiction pure et simple de participer à des compétitions internationales aux sportifs qui n’ont pas soutenu la guerre en Ukraine et qui ne sont pas affiliés à l’armée. Ceux-là peuvent concourir en tant que « neutres ».
Depuis cette décision, les critiques, principalement en Europe, pleuvent sur les mesures prises par le CIO et la manière dont elles sont appliquées par les fédérations internationales (FI). Certains craignent que les athlètes ne soient utilisés à des fins politiques par les régimes des deux pays.
De leur coté les responsables russes et biélorusses s’en prennent aux conditions de participation de leurs athlètes aux compétitions internationales et notamment l’obligation de voir leurs sportifs se produire sous bannière « neutre ».
Bach espère
Notons que le retour des athlètes russes et biélorusses dans le sport international en tant qu’individus neutres devrait être discuté lors du Forum international des athlètes du Comité international olympique (CIO) qui se tient ce week-end à Lausanne.
Des délégués du monde entier des comités olympiques nationaux, des fédérations internationales, des olympiens (WAO) y participent.
C’est la commission des Athlètes du CIO dirigée par la Finlandaise Emma Terho qui est à l’origine de ce forum.
Le Président du CIO Thomas Bach a participé au forum pour une séance de questions-réponses. Interrogé sur le sujet du moment il a admis qu’il n’était pas facile de trouver un équilibre. Toutefois, le président du CIO estime qu’il espérait que des athlètes de « partout dans le monde » puissent participer aux Jeux de Paris 2024.
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