Le jeune nageur Américain Rick DeMont est entré bien involontairement dans l’histoire du sport par la petite porte, lorsqu’à 16 ans il devient le premier vainqueur d’une course disqualifié pour fait de dopage. DeMont vient de remporter le 400 m nage libre des Jeux de Munich 1972, mais depuis quatre ans, les contrôles antidopage sont de plus en plus rigoureux. À Munich, ils vont concerner plus de 2000 athlètes.

DeMont qui est asthmatique a pris des comprimés qui contiennent de l’éphédrine. Il sera contrôlé positif et dépossédé de sa médaille d’or. Il est ainsi privé d’une chance de remporter plusieurs médailles, car il n’a pas été autorisé à nager dans d’autres épreuves, y compris le 1 500 mètres nage libre pour lequel il était alors détenteur du record du monde.Il vivra ce moment comme un calvaire (photo).

Avant les Jeux olympiques, DeMont avait correctement déclaré ses médicaments pour l’asthme sur ses formulaires de divulgation de renseignements médicaux, mais le Comité olympique américain (USOC) ne les avait pas faits approuvés auprès de la commission médicale du CIO.

En 2001, l’USOC a enfin admise qu’elle avait mal géré les informations médicales de DeMont aux Jeux olympiques de 1972 et a appelé le CIO à rétablir la médaille. À ce jour, le CIO n’a pas officiellement changé les résultats de la course pour laquelle l’Australien Brad Cooper est toujours considéré comme le vainqueur.Il faut dire que DeMont s’était imposé avec la plus courte avance sur Cooper ayant touché 1 centième de secondes avant l’Australien.

Toutefois, en 1990, DeMont a été intronisé au Temple de la renommée de la natation internationale.