Les athlètes ne seront pas à la fête
Gagner une médaille olympique est pour les athlètes qui y parviennent une des réalisations les plus importantes et les plus ambitieuses d’une carrière professionnelle, surtout si elle est en or. On comprend dès lors que participer aux Jeux est pour eux, un aboutissement certes, mais aussi et d’abord une fête. Celle qui consacre des années de lutte, de sacrifice et d’engagement. Pourtant, les athlètes qui participeront aux Jeux de Tokyo 2020 devront s’attendre à quelques frustrations et déceptions, en marge de leur succès. Le guide pratique les concernant vient de sortir.
Les règles strictes qui leurs sont imposées dans le cadre des contre-mesures destinées à lutter contre le COVID-19 sont draconiennes. Il ne s’agit pourtant que d’un aperçu puisque le document final ne sortira qu’en avril prochain.
Les interdits
Premier aspect des mesures sévères qui attendent les sportifs, ils seront invités comme beaucoup d’autres à porter un masque tout le temps à l’exception des entraînements, la compétition et pour manger et dormir.
Les embrassades, les high-fives (se taper dans les mains) et les poignées de main seront interdits.
Il sera également interdit de faire du tourisme, de visiter les zones touristiques et bien évidemment de fréquenter les bars et les restaurants.
Le playbook réitère également les directives de «période de séjour» précédemment affirmées, qui indiquent aux athlètes qu’ils doivent arriver au village olympique au plus tôt cinq jours avant leur compétition et partir au maximum deux jours après.
Les athlètes ne devront pas quitter le village olympique en dehors des des entrainements et des compétitions, ne jamais prendre les transports en commun locaux « sauf autorisation ». Il leur sera toutefois autorisé de monter dans un train ou un avion pour se rendre sur un site de compétition éloigné.
Les mesures en cas de tests positifs
S’agissant de ceux qui subiront un test de coronavirus positif, l’interdiction de concourir sera effective. Ils pourraient être placés en isolement dans un établissement approuvé par le gouvernement loin des sites de Tokyo 2020.
Par ailleurs, ceux qui entrent en « contact étroit » avec quelqu’un dont le test est positif au COVID-19 ne seront autorisés à concourir qu’après avoir eux-mêmes enregistré un test négatif.
Comme dans les précédents playbooks publiés dans la semaine, les athlètes sont avertis que des violations répétées des règles – qui s’appliqueront à tout le monde, qu’ils aient été vaccinés ou non – pourraient les voir exclus des Jeux.
Les athlètes qui participent à un camp d’entraînement avant les Jeux subiront à nouveau un test de dépistage du COVID-19 trois jours avant leur arrivée au village et pourraient être empêchés d’y entrer s’ils sont positifs.
Comme l’a confirmé le vice-président du Comité international olympique (CIO), John Coates, la semaine dernière, les athlètes seront contrôlés au moins tous les quatre jours. Les tests seront effectués sur un site dédié à l’intérieur du village olympique et paralympique ou dans les installations des villages satellites.
Contraignant mais pour le meilleur
Le document ne contient pas tous les détails concrets que les athlètes pouvaient espérer, mais il définit les grandes lignes de ce qui les attend cet été avant le document définitif qui sortira au printemps.
Ces mesures peuvent s’avérer sévères, mais elles seules, permettront une tenue des Jeux sans risque majeur de créer de clusters. C’est aussi une réponse aux propos du président du CIO, Thomas Bach qui affirmait la semaine dernière : « Nous ne perdons pas de temps ni d’énergie en spéculant sur la tenue des Jeux – nous travaillons sur la manière dont les Jeux se dérouleront ».